Destins étranges en Terre du Milieu
Destins étranges en Terre du Milieu


Jeu de Rôle en Terre du Milieu
 
AccueilRechercherS'enregistrerConnexion
Le deal à ne pas rater :
Manette DualSense PS5 édition limitée 30ème Anniversaire : où ...
Voir le deal

 

 Deargon et la bibliothèque de Teid Mor

Aller en bas 
AuteurMessage
Finaël
Membre de la Communauté
Finaël


Nombre de messages : 2150
Localisation : Ceven Galad
Date d'inscription : 04/09/2005

Feuille de personnage
Race: Elfe
Classe: Archer
Age: 1 000 ans
Description:

Deargon et la bibliothèque de Teid Mor Empty
MessageSujet: Deargon et la bibliothèque de Teid Mor   Deargon et la bibliothèque de Teid Mor Icon_minitimeLun 12 Avr 2021 - 1:25

Un texte RP suggéré par Arlan  Laughing

Ne connaissant pas vraiment le personnage de Deargon, j'ai demandé à Olivier de retoucher le dialogue, plus précisément les réponses, les propos tenus par Deargon.

Olivier, par petites touches, sans presque rien modifier du dialogue originel, a cependant restitué la personnalité de Deargon.

Merci à lui puisqu'ainsi Deargon reste proche de ce qu'il avait imaginé.

Merci à Arlan également puisque ce texte n'existerait pas sans ses suggestions.  Wink


***********************************************

C’était un froid matin de novembre juste, avant l’aube. Une neige fine s’était mise à tomber pendant la nuit et un léger tapis blanc recouvrait le sol. L’elfe avait parcouru un long chemin depuis la profonde forêt. Il aimait ces courses au cœur de la nuit, dans un silence paisible et la neige le rendait joyeux. Cette douceur immaculée l’avait toujours fasciné.

Peu avant d’arriver aux portes de la ville, il avait revêtu sa cape qui l’aurait gêné dans sa course. Il releva la capuche. Il était équipé d’un unique carquois dorsal, de son sabre, placé aussi dans le dos et de son arc, bien sûr. Cette arme était en totale harmonie avec lui.

L’arc avait été construit à base d’une branche de Mallorn prélevée dans ce Havre Oublié à quelques distances de Teid Mor. Arlan lui avait suggéré que, peut-être, le temps était venu de façonner l’arme idéale, en tout point adaptée aux usages qui seraient les siens. L’elfe s’était senti prêt à se lancer dans cette tâche et avait suivi le conseil de son ami.

Cet arc, donc, était lié à Teid Mor par le Havre Oublié mais aussi et surtout par l’eau qui avait nourri l’arbre, cette même eau qui venait couler jusque dans la fontaine de la ville. Cet arc était, évidemment, le sien mais il était, en réalité, beaucoup que cela. 

Fabriqué lentement, patiemment, avec l’aide d’Apruivë, cet arc symbolisait leur union. Et, à travers cette union se dessinait le mystère du Dirn’Arda. Enfin, l’arc avait été conçu de façon à répondre à des exigences très précises : les combats livrés avec les Tisseurs. C’était donc aussi l’arc des Tisseurs.

Méticuleusement orné de divers symboles, le lien avec Arda, le monde vivant et végétal prédominait. Mais, dans les multiples arabesques végétales multiformes se cachaient les autres symboliques, celle de Teid Mor, celle de l’eau, celle du lien avec Apruivë, celle du lien avec le Dirn’Arda et celle du lien avec les Tisseurs. L’arc était le point de rencontre, le nexus de tous ces éléments qui s’unissaient, se mêlaient inextricablement.

Cet arc d’une incroyable beauté, grâce au bois utilisé, à ses courbures harmonieuses, aux ornementations et à sa symbolique cachée, diffusait, de façon presque perceptible, une sorte d’énergie latente.

L’elfe n’avait pas voulu se défaire de ses armes. Même au cœur de la ville, apparemment, nul n’était à l’abri comme en témoignait l’attaque très récente perpétrée contre le « banquier-drapier ». Il parvint enfin aux portes de la ville et salua deux hommes du guet qui étaient, visiblement, frigorifiés. A cette heure plus que matinale, puisque l’aube venait à peine de se lever, il n’y avait pas foule dans les rues. Et, avec un froid pareil, les gens étaient bien mieux dans leur lit ou devant un bon feu de cheminée. Les quelques rares personnes qu’il croisa ne lui prêtèrent aucune attention. Courbées en deux pour se protéger du vent, marchant à pas pressés pour rejoindre un abri au plus vite, c’est tout juste si elles aperçurent cette haute silhouette dominée par des empennages de flèches. Cela convenait parfaitement à l’elfe. Il prit sans tarder, mais sans hâte excessive, la direction de la bibliothèque. Teid Mor, avec ses rues vides, blanchies par la neige avait un charme qui ne le laissait pas indifférent.

Il parvint assez rapidement à la bibliothèque en traversant la grande halle déserte en raison de l’heure et gravit les marches de l’escalier qui menaient à un grand hall d’entrée. Il rabattit sa capuche et s’ébroua pour se débarrasser de la neige.  Il n’était pas sûr que le bâtiment soit ouvert aux visiteurs de si bon matin. Mais il ne risquait rien à essayer.

Il s’approcha de la porte et poussa le battant principal. Malgré la taille imposante de la porte, le battant pivota presque sans effort, et sans un bruit, sur ses gonds. L’Eldar le referma précautionneusement, d’une part pour rester discret le plus possible et, d’autre part, pour ne pas déranger les éventuelles personnes présentes.

Il jeta un regard circulaire et observateur. C’était devenu un réflexe vital : comment et par où fuir si cela s’avérait nécessaire. Il était déjà venu à plusieurs reprises mais aujourd’hui, il avait le temps. Le bibliothécaire leva un œil sur lui et fut étonné. Il ne s’attendait certes pas à la venue d’un tel visiteur. On ne pouvait pas vraiment dire que les elfes étaient légions dans les parages et ils ne l’avaient sans doute jamais été.

L’elfe vint vers lui à visage découvert, car il avait repoussé sa capuche avant d’entrer. Forcément, l’homme était curieux, un elfe, il n’en croisait pas tous les jours. De plus, cet elfe, selon ses connaissances, était un tantinet hors norme par son apparence. Mais il ne lui était pas inconnu et il l’avait rencontré à plusieurs reprises. Il le dévisagea donc mais de façon subtile, en se tenant toujours bien en-deçà de l’inconvenance. 

Il émanait de l’Eldar une tranquille assurance, une souplesse, dans ses mouvements, presque féline. Il y avait, autour de lui, une indéfinissable effluve de nature sauvage, odeurs d’humus, de fleurs, de plantes et tout un ensemble impossible à déterminer. Les arabesques végétales qui ornaient son visage n’enlevaient rien à sa beauté et, au contraire, se dit l’homme, elles mettaient en valeur chacun de ses traits. 

C’était une étrange perception, très ambiguë, très ambivalente. D’un côté, le premier réflexe était de se demander ce que faisait un tel sauvage dans un tel endroit, et, on était presque tenté de le chasser promptement, mais, d’un autre côté, il y avait dans son attitude et dans son regard quelque chose qui démentait totalement cette impression première.

C’était assez troublant. Troublant était aussi ce regard qui vous transperçait et qui semblait porter une sagesse séculaire totalement contredite par la jeunesse des traits de ce visage qui rayonnait d’une beauté tout autant extérieure qu’intérieure.

L’elfe s’approcha donc, le salua respectueusement en inclinant légèrement la tête.

Messire…

Seig…

Pardonnez-moi de vous interrompre si peu courtoisement, mais laissez de côté les titres et autres appellations honorifiques, Finaël sera amplement suffisant.

Je comprends, nul besoin de titres, le nom est ce qui crée… Pour ma part je m’appelle Deargon.  Que puis-je pour votre service ?

Auriez-vous un peu de temps à m’accorder ? Mais je ne voudrais pas vous retarder dans vos tâches et je peux revenir à un autre moment, si cela est nécessaire.

Les livres sont comme le temps, infinis mais ils savent patienter et s’entretenir avec un elfe est assez peu courant pour se permettre quelque liberté.

J’en conclus donc que je dois cet entretien aux privilèges que m’accorde ma race ? fit l’elfe malicieux.

Dans une certaine mesure, c’est parfaitement exact fit l’homme avec une grande honnêteté. Mais de plus, comme vous pouvez le constater, à cette heure et avec ce temps, seuls les livres murmurent. Mais suivez-moi, il y a un une petite table, juste derrière où il sera plus agréable d’échanger.

Tous les deux s’installèrent donc. Un chandelier apportait un peu de lumière dans ce jour sombre et neigeux.

Je vous écoute, fit le bibliothécaire.

Comme vous n’êtes pas sans le savoir, cette ville fut érigée, à l’origine, conjointement par trois races : les hommes, les nains et les elfes.

L’homme acquiesça devant l’évidence.

Cette tierce origine, normalement se traduit dans l’architecture, n’est-ce pas ?

Absolument ! confirma l’homme, heureux de partager son savoir.

L’architecture humaine domine largement, l’architecture naine peut se constater, notamment par la remise en état récente de certains bâtiments, mais qu’en est-il en ce qui concerne les elfes ?

Une question des plus intéressantes sur laquelle je me suis penché de nombreuses fois. Dans ce que je peux connaître de l’art elfique si rare à nos yeux, il se caractérise souvent par une approche moins ostentatoire que les autres races. Pourtant je dirais que sans cette touche elfique les éléments ne semblent pas aboutis. Mais pourquoi cette question ? Au demeurant passionnante !


L’elfe appréciait décidément la franchise de cet homme et sa bonne volonté.

Vous n’ignorez pas que les Tisseurs séjournent, de temps à autres, autant que faire se peut, dans cette ville qui leur est chère à bien des égards.

Et cela nous honore, sincèrement. En tout cas, en ce qui me concerne.

Je vous en remercie, en mon nom, et aussi au nom des compagnons. Pour être franc avec vous, mais je sais que vous l’avez déjà deviné, je ne suis pas un « être des villes », je viens plutôt d’un monde que les humains qualifieraient volontiers de sauvage.

Sans vouloir vous offenser, Finaël, effectivement, tout, en vous, traduit votre appartenance à ce monde. Mais cela vous rend fascinant si j’ose garder ma franchise, en vous voyant j'ai l'impression de voir les livres prendre vie et m'offrir un monde encore insoupçonné.

Il n’y a nulle offense, je ne puis renier ce que je suis. Mais pour cette raison, précisément, il m’est difficile de séjourner longtemps dans ce milieu qui m’est étranger. Je me disais que peut-être, il existait encore, à Teid Mor, des lieux, conçus par et pour les elfes qui rendraient mes séjours plus agréables. Qu’en pensez-vous ?

Il y a la fontaine bien sûr, elle est mentionnée comme le cœur constitutif de la ville, mais bien que cela soit plus que probable, je n’ai pas connaissance d’autres lieux. Peut-être que dans les archives, des documents, voire des plans, pourraient répondre à votre question. Je serais vraiment heureux de vous rendre ce service d’autant plus que ce serait aussi me rendre service, pour être franc, car c’est quelque chose qui me passionne.

Eh bien, en ce cas, fit l’elfe, nous voilà complices !

J’apprécie fortement votre évocation mais je n’oserais la répéter moi-même mais créer un lien avec vous est une opportunité qui me réjouit au plus haut point ! lui répondit l’homme qui semblait vraiment ravi.

Si je puis vous être d’une aide quelconque, lui proposa l’Eldar, n’hésitez surtout pas !

Je n’y manquerais pas ! répondit Deargon. Accordez-moi quelques jours pour que je puisse avancer dans mes recherches. Je vous ferais prévenir dès que j’aurais pu déceler des éléments tangibles.

Je vous suis vraiment reconnaissant et j’ai eu plaisir à converser avec vous.

Le plaisir fut partagé, Finaël, et je vous remercie de me replonger ainsi aux sources de notre ville.

Puis-je déambuler un peu dans votre sanctuaire ? Je n’ai jamais pris vraiment le temps d’en admirer tous les secrets ?

Aucune demande n’aurait pu faire autant plaisir à cet homme qui ne demandait qu’à partager sa passion pour le savoir, pour les livres et donc pour ce lieu qu’il considérait comme un véritable temple.

A votre aise ! fil l’homme, fier que l’on accorde de l’intérêt à ce qui était sa vie.


Et l’elfe, de son pas silencieux, parcourut les vastes rayonnages s’arrêtant, de temps à autre, pour admirer un ouvrage particulièrement intéressant. 


Il se sentait à l’aise dans ce lieu calme, silencieux. Et, ces milliers d’ouvrages, qui constituaient la mémoire du passé, résonnaient au plus profond de ce Premier-Né. Un elfe, n’était-il pas, en définitive, comme cette immense bibliothèque, un temple qui abritait l’histoire du temps ? Deargon, par intermittence, jetait un œil vers l’elfe qui glissait, telle une ombre d’autrefois, au cœur de la mémoire du temps.

Quel curieux contraste ! songea Deargon.

Il y avait là, au cœur de la civilisation et du savoir, l’être le plus sauvage qu’il lui avait été donné de rencontrer. Et pourtant, l’elfe aux arabesques, venu de contrées inconnues, étrangères et sans doute inaccessibles aux hommes, semblait être parfaitement à sa place comme s’il était une sorte de trait d’union entre des univers diamétralement opposés.

Quand Deargon leva les yeux à nouveau, l’elfe avait disparu comme s’il n’avait été qu’un songe. Seul un étrange et indéfinissable parfum fait de senteurs sauvages pouvait laisser croire, peut-être, qu’une ombre venait de passer.

Deargon resta un moment pensif. Il était seul, à présent, au cœur de ce temple auquel il avait dédié sa vie. Il eut un frisson. L’elfe par sa présence, aussi étrange que cela paraisse, avait apporté comme une bénédiction à ce lieu. C’est comme s’il avait réveillé tout le mystère et la beauté qui sommeillaient ici. Le bibliothécaire contempla les immenses voûtes qui s’élevaient vers des hauteurs vertigineuses et ce temple qu’il aimait tant semblait habité d’étranges murmures. Doucement, la lumière d’un jour naissant, à travers les immenses fenêtres, illumina d’or et de de lumière cette cathédrale.

Le bibliothécaire se souvint, à cet instant, d’un détail. Il avait demandé à l’elfe s’il pouvait lui faire admirer le sabre qu’il portait. L’arme lui fut remise entre les mains et sur la lame figurait une inscription gravée dans le métal : I dirn mad, i galad dhar.

Le gardien passe, la lumière demeure… murmura pour lui-même Deargon. N’est-ce donc là qu’une simple et étrange coïncidence ? Et sinon ? Gardien de quoi ?

Le bibliothécaire se promit de tirer cela au clair. Sans aucun doute, cela renvoyait à un très lointain passé. Et, coïncidence ou pas, l’inscription sur le métal, elle, était bien réelle. Cela méritait de se pencher sur la question…Sans oublier les demeures elfiques de Teid Mor, bien sûr ! Deargon se frotta les mains, il avait du pain sur la planche…

_________________
Deargon et la bibliothèque de Teid Mor Signature
Deargon et la bibliothèque de Teid Mor Signature-fina-4-343
Revenir en haut Aller en bas
http://finael.eala.free.fr/ceven/cadre12.htm
 
Deargon et la bibliothèque de Teid Mor
Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Destins étranges en Terre du Milieu :: TEXTES ROLEPLAY :: RP inter-scénarios-
Sauter vers: