Un chant dans la montagne...[VIDEO]

Une fois encore, ce forum "RP Inter-scénarios" va être mis à contribution pour compléter, préciser voire prolonger ce qui s'est joué autour de la table.

Cela permet, a postériori, de revenir sur un élément du jeu afin d'en préciser les contours, de lui donner aussi toute sa dimension.

Car si autour de la table, on vit l'intensité du moment et tout le "réalisme" du "direct", bien des détails ou des précisions qui ont une énorme importance ne peuvent être développés, mentionnés.

Ici donc vous trouverez diverses informations, tant sur l'origine et la motivation du joueur et perso que sur les objectifs plus ou moins conscients qui ont été recherchés.

Tout d'abord 2 liens qui vous permettront de télécharger la vidéo d'une part et la musique d'autre part :

1) la vidéo ( 113 Mo) ---> ICI

2) la musique ( 4,6 Mo) ---> ICI

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Tout d'abord en 2 mots l'origine de ce chant. Dans le scénar précédent, en parcourant les montagnes, cette idée a germé dans l'esprit de Finaël.

L'idée première était "de chanter avec la montagne", c'est à dire de mettre à contribution l'écho comme s'il s'agissait d'un chant à 2 voix.

Cette idée s'est ensuite enrichie et a pris une tout autre envergure :

Un chant tourné vers Arda, un chant de communion avec Arda.

Mais si cet aspect concernait Finaël, il concernait aussi la Communauté, c'est à dire chacun d'entre-vous.

Il ne s'agissait donc plus du chant de fina mais d'un chant collectif où chacun jouait sa propre partition, en apportant sa propre contribution selon ses propres "harmoniques".

Et quand je dis chant, c'est au sens large et pas forcément au sens littéral.

Je songe notamment à la "partition de Gunard" dont le chant était une forme de communion avec la montagne pour canaliser l'énergie infinie de cette puissance et la transmettre au chant proprement dit.

On pourrait donc plus largement parler de "magie" dont le support principal passe par le chant, du moins extérieurement, de ce qu'on peut en voir ou entendre, mais bien d'autres choses sont à l'œuvre.

Je pense qu'Olivier a très bien traduit cette idée dans l'introduction orale qu'il a donné.

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Mais si l'objectif principal de ce chant était la Communion de la Communauté et la Communion de la Communauté à Arda, bien d'autres aspects y étaient inclus et qu'Olivier n'a pu mentionner dans sa brève introduction orale :

- un pacte entre l'elfe et Arda

- un pacte entre la Communauté et Arda si chacun des membres y souscrit et choisit cette voie

(en effet, ce n'est pas l'elfe qui décide pour les autres, il est juste l'instrument via lequel ce pacte peut-être réalisé)

- la découverte de soi-même, de son destin et de celui de la Communauté

- une vision à long terme

- la possibilité de toucher du doigt la vision elfique et ce qui la constitue

- indirectement donc, une réponse à la requête d'Arlan (atteindre une autre vision du monde)

- indirectement une main tendue à Keira (afin de tracer son propre chemin)

Difficile de traduire tout cela par un bref commentaire d'introduction.

D'où l'utilité d'apporter ici ces précisions.

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Pour finir, voici le texte que j'avais écrit en rapport avec le chant :

LE CHANT DES DIRNARDA

Un silence étrange se fait.

C’est la particularité de ce silence, son intensité qui vous alerte.

Vous sentez que quelque chose est train de se produire.

Au moment précis la lumière de l’aurore illumine le ciel, un chant s’élève.

Un chant tel que vous n’en n’avez jamais entendu.

Il semble tout à la fois Espérance et Tristesse infinie.

Il plonge ses racines à l’aube des Ages tout en s’envolant vers un lointain futur.

Il vous emporte sur des chemins que vous pouvez reconnaître ou deviner mais il gagne en intensité et franchit les portes du Rêve et des Visions.

La puissance évocatrice du chant est telle que vous recevez des images comme dans un rêve que vous seriez en train de vivre.

Soudain, vous vous sentez transportés vers une réalité qui vous est inconnue et habituellement inaccessible.

Votre esprit est dérouté, sans repère, la peur vous envahit tant vous craignez de ne jamais pouvoir rejoindre la réalité d’où vous venez.

Mais la voix du chant vous enveloppe, vous apaise et vous guide et vous ramène avec douceur vers la réalité de votre monde.

Vous ignorez ce qui s’est réellement passé, mais pour tous, même les plus sceptiques, nul doute qu’une puissance magie, hors du temps, est à l’œuvre.

Arlan devine dans les harmoniques du chant, les intonations de la voix, la particularité des mots que son ami a voulu vous emmener avec lui tout en suivant parallèlement un autre but.

En un éclair le Dunédain prend conscience de la magie elfique qui coule aussi en ses veines et le propulse vers une part de lui-même qu’il a toujours côtoyé sans jamais vraiment connaître.

Ici, au sommet du monde, l’elfe a voulu toucher l’Ame d’Arda, s’offrir à elle, totalement.

Mais ce qu’Arlan ne parvient pas à comprendre, c’est comment l’elfe a réussi à libérer une telle puissance à travers ce chant.

Mais un autre, lui, le sait. C’est Gunard. Il sent la montagne vibrer, amplifier, participer au chant de l’elfe. C’est la montagne qui confère au chant sa puissance et par son intercession, elle permet à l’elfe d’atteindre et de se projeter dans le Mystère d’Arda.

Et ce qui ne cesse de surprendre Gunard, c’est qu’il est le canal par lequel l’énergie de la montagne circule, se répand, se module, se tempère. Le nain réalise que l’elfe chante à travers lui et grâce à lui, le nain réalise qu’il est au cœur du chant et que par la-même il lui communique une coloration particulière.

Grâce à l’immersion d’Arlan et de Gunard, ce chant n’est plus un chant seulement elfique, c’est chant elfique-humain-nain.

Dès lors ce chant devient accessible au Cavalier et l’entraîne à son tour.

Puis soudain, le silence revient. Comme s’il était la continuité du chant, comme si le chant n’était qu’une facette de ce silence.

Et alors que le vent semble soudain reprendre vie, l’elfe murmure :

- A présent, nous sommes à jamais les DirnArda, unis sous le sceau d’Endor.

Il sourit, se tourne vers Keira :

- A vous Dame Keira, il vous a été donné une raison d’espérer. Laissez vos propres traces sur votre propre chemin.

Puis posant la main sur le bras d’Arlan :

- A vous mon ami, puisse ces instants vous donner la force de porter votre fardeau et de continuer sur le chemin qui est le nôtre.

Enfin souriant à Gunard :

- Merci.

Il n’y a pas besoin d’en dire plus car Arlan et Eodrec savent pourquoi l’elfe remercie le nain.

Au moment où l'Eothrem s'éloigne à son tour, il entend une voix douce et grave l'interpeler :

- Votre flûte est marquée à tout jamais du sceau d'Arda. Où que vous soyez, quelque soit la musique que vous jouerez, elle fascinera ceux qui vous écoute, car toujours elle portera les accents et les échos des mystères d'Arda.