Sujet: La rédemption du Grand Elfe... Dim 30 Aoû 2015 - 19:16
Il ne s'agit pas ici d'un texte RP à proprement parler.
"Le cœur a des raisons que la raison n’a pas."
Il n’est pas toujours facile d’exprimer certaines subtilités en jeu. À demi-mots, j’espère, je suppose toujours qu’Olivier comprend où je veux en venir. Et je pense que c’est en effet le cas.
Toutefois, j’aimerais ici « préciser » mon approche vis-à-vis du Grand Elfe lors de notre confrontation juste après la victoire sur le « méchant ».
Il va sans dire que j’étais tout à fait d’accord avec les arguments de mes compagnons, arguments « raisonnables »…
MAIS…
Mais le cœur a des raisons…que la raison n’a pas.
S’opposer avec des arguments, c’était alimenter une résistance, « mettre en place » une raison de combattre pour le Grand Elfe, de se sentir non reconnu, de sentir la beauté de son amour non accepté.
Je pensais qu’il ne s’agissait pas de convaincre au sens d’une « joute intellectuelle » mais de « proposer » plutôt un « appui », une « compassion » (non pas au sens de pitié condescendante mais au sens d’amour, de lien, de fraternité).
Appui, compassion, confiance et patience pour que la folie engendrée par la force de cet amour non payé de retour se dissipe, se dissolve et que réapparaissent la sagesse profonde, l’Intelligence dans le cœur du Grand Elfe.
Lui seul était en mesure de faire ce choix, le choix d’abandonner sa folie de vouloir remonter le temps pour créer « SA » réalité qui n’était pas « LA » réalité.
Je ne me suis pas mis en travers de sa route (en opposant des arguments) mais, pour ainsi dire, j’ai pris sa main et j’ai marché à ses côtés.
Comme un enfant l’aurait fait.
Et de fait, je ne suis à ses yeux qu’un enfant.
Mais le pouvoir d’un enfant qui aime, comprend, partage, est infini.
« Comprendre » le Grand Elfe ne signifie pas être d’accord avec ses choix.
Mais, en tant qu’elfe, je savais que dans des circonstances similaires, toutes proportions gardées, j’aurai pu réagir de la même façon : refuser la réalité d’un amour non partagé.
Bien sûr, ma réaction n’aurait pas eu la même portée, les mêmes conséquences tout simplement en raison de la différence de « puissance ». Mais dans « l’esprit », la démarche aurait été exactement similaire.
Quand on aime, comme le chante Goldman, on est sourd et aveugle.
Et seul un amour plus grand, fait de compassion (pas de pitié), de simplicité, un amour qui ne juge pas, un amour qui s’ancre dans la réalité, dans l’acceptation totale de ce qui est, pouvait former une fragile « passerelle » pour le Grand Elfe.
J’ai tendu la main vers lui pour que la passerelle s’offre à lui.
Nous avons peut-être l’impression que nous avons vaincu, gagné la partie contre le Grand Elfe.
Lui seul a fait le choix, lui seul a gagné en acceptant ce qui est.
Et cette « acceptation » demandait un pouvoir bien plus grand encore que tout ce qu’il avait réalisé pour nier, rejeter la réalité.
Et l’ « Oiseau Blanc » a traversé le ciel…
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Et le plus surprenant, c'est que ce fut le langage du silence.
Tout cela fut dit alors que Fina ne disait pas un mot pendant que ses compagnons argumentaient...