Rencontre Gaël - départ pour rencontre avec les Dunéens

Un petit texte RP qui aurait pu avoir lieu en jeu sans ce satané couvre-feu 

De suite après la fin du conseil, Finaël file rencontrer Gaël.

Puis il fait un saut jusqu'à la lisère de la forêt afin de récupérer ses armes qu'Apruivë avait gardées en lieu sûr.


J'espère que chronologiquement parlant, ces courts déplacements sont envisageables.

Si Finaël retrouve Apruivë pour récupérer ses armes, la fin du petit récit est volontairement imprécise et n'indique pas si Apruivë ou non accompagne les Tisseurs et Olinea jusque chez les Dunéens.

Olivier avisera. 

*********************************

Finaël quitta de la salle du conseil à peu près dans le même état qu’un poisson qu’on aurait sorti de l’eau.


Cela faisait un moment qu’il n’avait pas assisté à un de ces conseils et cela ne lui avait pas manqué le moins du monde. Seul l’enjeu, éminemment important à ses yeux, d’instituer une paix durable avec les Dunéens l’avait incité à participer à cette réunion.


Des beaux parleurs dénués de la moindre forme de courage puisque ce fut une femme qui se porta volontaire pour la rencontre avec les Dunéens. Pas un seul n’avait eu assez de remords, ni d’amour-propre, ni même l’élémentaire galanterie pour se proposer d’accompagner Olinéa.


Il parcourait les vastes salles, les longs couloirs d’un faste et d’un luxe inouï, d’un pas rapide, répondant aux saluts d’un bref signe de tête. Ses amis Tisseurs insistaient souvent pour qu’il soit présent dans ce genre de rencontre arguant du fait que sa seule présence pouvait orienter les débats en un certain sens. En ce qui le concernait, il était loin, très loin d’en être convaincu. Certes, il était reçu avec respect mais ce n’est pas pour autant que son influence était réelle et bénéfique. Cela faisait bien trop longtemps qu’il côtoyait les humains avec les Tisseurs pour entretenir de telles illusions.


Il aurait bien voulu courir de sa longue foulée élastique pour s’extirper de cet environnement bruyant et oppressant, mais c’eût été une faute de goût impardonnable. Alors, il se contraignit à se contenter d’un pas rapide non sans rabattre sa capuche. Ce qui pouvait se justifier par la saison qui se trahissait par des journées froides et venteuses. Mais, malgré sa grande cape aux couleurs brun-vert, surmontée de sa capuche, censée lui fournir un certain anonymat, il passait difficilement inaperçu. 


Ce qu’il était, au plus profond de lui-même, le trahissait. Où qu’il aille, ceux qu’ils croisaient ou qui l’entouraient, percevaient de manière diffuse, comme un effluve qui n’était pas sans rappeler les odeurs printanières d’un sous-bois. Il émanait de sa silhouette, sans qu’il ne puisse rien y changer, comme un appel vers les grands espaces libres et sauvages. Là, au beau milieu de cette ville, il paraissait aussi incongru qu’une fleur qui aurait, contre tout attente, fleurit sur les pavés.


Il se hâta vers les portes de la ville. Le guet, le reconnut et le salua de façon fort courtoise. L’elfe répondit à leur salut de manière discrète et grommela intérieurement :


- Je me serais mis une pancarte sur la tête que ça n’aurait pas été pire !


Enfin ! Un peu d’air ! Mais il ne fallait pas perdre de temps, le départ pour la rencontre avec les Dunéens était imminente. Se débarrassant de sa capuche, l’elfe rejoignit au plus vite la ferme où vivaient Gaële et Marlène. Il avait toujours plaisir à les rencontrer, c’étaient des gens simples, honnêtes, plein de bon sens.


Gaël vaquait à ses occupations quand il ressentit une présence qui ne lui était pas étrangère. Il se retourna et l’elfe blond lui souriait :


- Que me vaut cette visite ? questionna l’homme heureux de passer quelques instants avec l’Eldar.


Finaël, pressé par le temps, lui résuma rapidement ce qui avait été décidé au conseil et lui expliqua qu’il avait besoin de lui pour accomplir une tâche importante. Il lui précisa de quoi il retournait :


- Si je connais bien les terres alentours, je ne suis certainement pas celui le plus indiqué pour en évaluer la valeur d’un point de vue humain. J’ai donc besoin de personnes ayant un jugement sûr, une estimation digne de confiance. Aussi je me suis tourné vers vous et j’aimerais que vous réunissiez quelques autres personnes qui répondent à ces critères. Pourriez-vous vous charger de ce travail, Gaël ?


- Plutôt deux fois qu’une ! Si l’enjeu est d’établir enfin la paix avec nos voisins, je ne vois rien de plus urgent !


- Je reviendrai vers vous dès que possible, nous devons nous rendre au conseil avec les Dunéens.


- Alors bon vent ! Je vous attendrai !


L’elfe, sans plus attendre, tourna les talons et prit la direction de la lisère de la forêt. Que c'était bon de pouvoir courir enfin ! Et la joie de retrouver celle qui lui était chère n'était pas tout à fait étranger au bonheur de cette brève course. Il rencontra donc Apruivë à qui il transmit rapidement les dernières nouvelles issues du conseil. Il se débarrassa de sa cape qu’il roula en travers de sa poitrine, prit son arc, positionna son carquois et son sabre qu’Apruivë avait pris soin de prendre avec elle.


- Ils doivent déjà être en route pour rencontrer les Dunéens, fit-il à Apruivë, en achevant de s’équiper. Je ne veux pas les laisser sans soutien, les enjeux sont trop importants pour prendre le moindre risque. Beaucoup de bien peut découler de cette rencontre.


....