Tharbad

Tharbad est bâtie au sud-ouest des marais nommés Nîn-in-Eilph et situés à la confluence du Gwathló et du Glanduin. La Grande Route du Sud (ultérieurement "Chaussée Verte"), venant de Bree, la traverse du nord-ouest au sud-est en passant par un grand pont. Le Gwathló, coulant sous ce pont du nord-est au sud-ouest, sépare les deux moitiés de la ville ainsi que l'île centrale. De solides fortifications entourent chacune des moitiés de la ville, et les nombreux quais d'un grand port fluvial bordent les rives du fleuve et l'île.

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Histoire

Deuxième Âge

Tharbad était à l'origine le nom donné à un gué, en amont, le long des rives autrefois densément boisées du Gwathló, où...

« ... la terre était presque plate, et les eaux devenaient lentes, tendant à se répandre dans les terres marécageuses. En amont de Tharbad, la rivière bifurquait, les deux branches ayant convergé à la sortie d'un réseau de marécages, de mares et d'îlots , où les seuls habitants étaient une foule de cygnes et de nombreux autres oiseaux aquatiques. »

Au début du Second Âge, cet immense marais au nord-est de Tharbad, que les Elfes nommaient "Nîn-in-Eliph", la "Flotte des Cygnes", intégra la partie sud du royaume noldorin de l'Eregion, et Tharbad est mentionné pour la première fois au sixième siècle de cet Âge :

« … il ne reste plus aucune trace des voyages ultérieurs d'Aldarion, mais on sait qu'il est allé beaucoup sur terre aussi bien que sur mer, et a remonté la rivière Flot Gris jusqu'à Tharbad, et y a rencontré Galadriel. »

Ces premiers voyages fluviaux ont été effectués par des "explorateurs robustes" de Númenor, dans des "navires de plus petit tirant d'eau" mais de tels voyages sur le Gwathló ont augmenté rapidement après que les Númenóréens aient construit un petit port à l'estuaire de la rivière pour exploiter le bois local : Vinyalondë, "le Nouveau Havre".

En 1695 S.A., les Númenóréens dévastaient les forêts en aval de Tharbad et avaient été obligés de construire des forts à la fois au havre et le long de la rivière, pour protéger leurs chantiers de construction navale et leurs "grands magasins de bois" de la population locale, qui était logiquement hostile :

« … les Númenóréens les ont traités comme des ennemis et sont devenus impitoyables dans leurs abattages, ne pensant pas à l'agriculture ni à la replantation. »

Bien qu'il ait envahi tout l'Eriador lors de la guerre qui a commencé cette année-là, Sauron :

« … n'avait pas assez de force à consacrer pour tout assaut sur les forts », mais, à la fin de la guerre, il est noté qu'il...

« … fit venir plus de forces, qui étaient en effet en Enedwaith, au gué de Tharbad, qui n'était que légèrement tenu. »

Si les défenses de Tharbad ont été surmontées n'est pas dit, mais Tharbad est devenu le site de la bataille du Gwathló, où, après avoir eu son armée prise par l'arrière par Ciryatur, qui s'était précipité de Lond Daer, Sauron a été "totalement" vaincu.

Tharbad et sa région ont été largement ignorés par les Elfes et les Númenóréens à la suite de la destruction de l'Eregion et à "l'hostilité continue" des indigènes survivants.

Le site du gué devint cependant très important après la fondation du Gondor et de l'Arnor en 3320 S.A., et connut un développement considérable. Un besoin s'était fait sentir « … d'entreprendre les grands travaux de drainage et de construction de digues qui (feraient) un grand port sur le site où se tenait Tharbad. »

Troisième Âge

Le gué est approfondi pour recevoir des navires de mer, et les immenses marais en amont sont largement asséchés, jusqu'à ce qu'il ne reste plus qu'une petite Flotte des Cygnes. Le nouveau port fluvial de Tharbad est enjambé par un pont, dont l'immense travail est « partagé par les royaumes du Nord et du Sud », et comprend « une ville fortifiée et un havre autour du grand pont sur le Flot Gris. »

Ces fortifications autour de la ville sont « élevées là-bas sur de grands travaux de terrassement des deux côtés de la rivière », et la "Grande Route du Sud", qui est construite en même temps pour relier les deux nations, traverse le pont via « de longues chaussées qui conduisent la route vers lui de chaque côté à travers les marais... »

Cependant certaines choses ne changent pas : Tharbad est la seule colonie de Númenóréens en Enedwaith, car la zone au-delà de la ville fortifiée « les concerne peu, à l'exception des patrouilles et de l'entretien de la Grande Route Royale ». Néanmoins « une garnison considérable de soldats, de marins, et d'ingénieurs y [est] conservée jusqu'au XVIIème siècle du Troisième Âge... »

À partir d'environ 1150 T.A., il est incidemment enregistré qu'une tribu de Hobbits s'installe vers les marais en amont de Tharbad, et se propage sur les terres le long de la Chaussée au sud-est de la ville pendant plusieurs siècles, mais ils s'en vont vers 1630 T.A. …

« ... parce que la terre et le climat de l'Eriador, en particulier à l'est, se sont détériorés et sont devenus hostiles. »

Leur départ et la détérioration du temps se produisent à l'époque de la Grande Peste de 1636 T.A., qui anéantit presque complètement la population restante du Cardolan. Les quelques Dúnedain survivants du Cardolan s'éteignent pendant cette période. Le Gondor est également dévasté, et, dans les années qui suivent la peste, les garnisons sont retirées et le trafic le long de la route traversant Tharbad diminue considérablement, car « de nombreuses parties de l'Eriador deviennent désolées » (SdA). Pas étonnant que « dès lors, la région tombe rapidement en décadence… ».

Les survivants de la peste demeurent cependant à Tharbad, et la route la traversant continue à être une route commerciale importante pendant encore 350 ans, jusqu'à la chute de l'Arthedain en 1974 T.A.. L'importance de la ville continue à décliner, et en 2050 T.A., les Hommes voisins natifs du Pays de Dun, ainsi que les gens restés à Tharbad, sans aucun doute cessent en fait d'être sujets du Gondor ; la Grande Route Royale est négligée en Enedwaith, et le pont de Tharbad tombe en ruine et n'est remplacé que par un gué dangereux. »

Tharbad est encore habitée pendant 862 ans, malgré l'absence de toute sorte de gouvernement central, vraisemblablement par un peuple apparenté aux Hommes de Bree et aux Hommes de Dun. Au cours de cette période, les vestiges décrépits de la Grande Route du Sud au nord-ouest de Tharbad deviennent connus sous le nom de la "Chaussée Verte", tandis que Tharbad elle-même est finalement « ruinée et désertée » (SdA) en 2912 T.A., lorsque de grandes inondations dévastent l'Enedwaith après le Féroce Hiver.

Au moment de la Guerre de l'Anneau, un siècle plus tard...

« Lorsque Boromir fait son grand voyage du Gondor à Fondcombe - le courage et la hardiesse requis ne sont pas pleinement reconnus dans le récit - la route nord-sud n'existe plus, à l'exception des restes en ruine des chaussées, par lesquels une approche dangereuse de Tharbad peut être accomplie, seulement pour trouver des ruines sur des monticules diminuants, et un gué dangereux formé par les ruines du pont, infranchissable si la rivière n'était pas lente et peu profonde - mais large. »

D'autres traversent occasionnellement le gué - à leurs risques et périls - y compris les Spectres de l'Anneau, serviteurs et espions de Sauron, ainsi que les Rôdeurs du Nord, qui chercheront Aragorn au Rohan en 3019 T.A.

Quatrième Âge

Au début du Quatrième Âge, la "ville en ruine" sera probablement reconstruite et finalement rétablie par le roi Elessar, et repeuplée par les Hommes du Royaume Réunifié.

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Notes :

La ville de Tharbad est décrite et dessinée, ses plans sont imaginés, pour le Jeu de Rôle des Terres du Milieu (J.R.T.M.), dans les extensions Le Royaume perdu du Cardolan et Les Voleurs de Tharbad, à l'époque du roi Ostoher de Cardolan, autour de l'an 1409 du Troisième Âge.

Etymologie

Tharbad en langue sindarine signifie "carrefour, croisement".

Type :
Cité fortifiée
Port fluvial

Emplacement :
Arnor, en amont du Flot Gris, puis Cardolan

Construction :
1695 D.A.. Reconstruite au temps d'Aragorn II Elessar 

Habitants :
Hommes de l'Arnor
Dúnedain du Nord

Langage :
Westron

Dirigeant :
Rois du Cardolan

Nombre d'habitants :
250.000 maximum
21.000

Ayant poussé depuis les terres maré­ca­geuses au sud des Marais du Vol-de-Cygnes, la cité de Thar­bad est le plus grand ouvrage ayant sur­vécu aux Númé­no­réens des Terres du Milieu sep­ten­trio­nales. La ten­dance des bâti­ments et des rem­parts à len­te­ment s’enfoncer dans la boue a fait four­nir aux innom­brables bâtis­seurs des efforts pen­dant d’innombrables années. Ces efforts furent aban­don­nés il y a de nom­breuses décen­nies ; la déca­dence et le déla­bre­ment de la cité sont deve­nus rapi­de­ment appa­rents.

Thar­bad fut jadis un orgueilleux centre indus­triel et com­mer­çant mais sa pros­pé­rité a décliné en même temps que celle du Car­do­lan. Cité de 250 000 habi­tants il y a un peu moins de deux siècles, sa popu­la­tion est reve­nue récem­ment à 17 000 per­sonnes. L’industrie de la laine et le com­merce par-delà les mers n’ont pas repris leur essor depuis le déclin du Royaume Dúna­dan. Thar­bad et sa popu­la­tion sur­vivent désor­mais prin­ci­pa­le­ment grâce à son impor­tance stra­té­gique. L’Arthedain, le Gondor et même la Moria trouvent plus pru­dents d’envoyer des vivres à dis­tri­buer aux pauvres et aux chô­meurs. En dépit, ou plutôt à cause, de leur dépen­dance, la popu­la­tion de Thar­bad est deve­nue de plus en plus dif­fi­cile à gou­ver­ner et sujette aux émeutes. La cité n’est désor­mais plus gou­ver­nable effi­ca­ce­ment bien qu’un sem­blant d’ordre soit main­tenu grâce à la pré­sence de la gar­ni­son Gon­do­rienne.

Thar­bad occupe toute la col­line arti­fi­cielle sur laquelle elle a été construite, contraste remar­quable à l’agencement ordonné clas­sique des autres cités Dúne­dain. La plu­part des autres colo­ni­sa­tions númé­no­réennes ont été déli­bé­ré­ment conçues en sui­vant des plans précis alors que Thar­bad s’est agran­die en par­tant d’une simple tour suivie d’expansions irré­gu­lières. Malgré l’afflux des réfu­giés, les zones d’installations por­tuaires ont cepen­dant dimi­nué.

Les carac­té­ris­tiques les plus notables de la cité sont les ponts jumeaux, le Iant Formen (« Pont du Nord ») et le Iant Hamen (« Pont du Sud »), qui enjambent la puis­sante rivière Gwathló. 

La cité s’est aussi déve­lop­pée sur ses ponts et ils offrent main­te­nant une appa­rence déla­brée, même si leur immen­sité inti­mi­dante fait encore état des efforts inves­tis pour les bâtir. Une digue encore plus gigan­tesque, le Rammas Nin ( « Rem­part de l’Eau »), pro­tège la cité des marais avoi­si­nants. Les défenses de Thar­bad se basent sur l’incapacité de l’ennemi à pra­ti­quer des tra­vaux de siège dans les marais, raison pour laquelle le rem­part qui sur­monte la digue est peu épais et bas et sou­vent mal entre­tenu.

Thar­bad est aussi ori­gi­nale pour ses Chi­raint ( « Canaux »). Les canaux furent creu­sés pour servir d’alternative aux mes grouillantes de la cité et, jadis, une forte acti­vité com­mer­ciale pas­sait par eux. Avec le déclin du com­merce, les connexions entre canaux et rivière ont été négli­gées. Les crues prin­ta­nières y déposent annuel­le­ment leurs allu­vions obstruant et de nom­breux canaux sont deve­nus à peine mieux que des égouts à ciel ouvert ou des dépo­toirs.

La Rive Sud

Bien que récem­ment bâtie, la Rive Sud est la partie la plus ancienne de la cité. L’Annon Ham ( « Porte Sud ») se tient sur le site où Elda­car fît construire une tour lors du Deuxième Âge. La Rive Sud est le bas­tion des Guildes des Tis­se­rands et des Tein­tu­riers. La plus grande partie de la gar­ni­son Gon­do­rienne y loge, ainsi que la plu­part des édi­fices admi­nis­tra­tifs. Cela a eu pour résul­tat de rendre les meilleures mai­sons popu­laires aux yeux des mar­chands de la cité.

L’Île

Les quar­tiers au milieu du Gwathló sont géné­ra­le­ment connus par la popu­la­tion sous le simple nom de L’île. C’est le reflet précis de l’importance de l’île car c’est le centre com­mer­cial et mer­can­tile de la cité. L’expansion sur l’île com­mença au milieu du Deuxième Âge avec la construc­tion de for­ti­fi­ca­tions, désor­mais en mine, à son extré­mité nord-est. Cette zone est actuel­le­ment le domaine incon­testé des Voleurs (Négo­ciants) de Thar­bad, tout comme la partie sud-ouest appar­tient aux Bate­liers. La partie cen­trale est un ter­ri­toire neutre car toutes les fac­tions savent per­ti­nem­ment que les acti­vi­tés com­mer­ciales doivent conti­nuer.

La Rive Nord

La Rive Nord est la partie la plus récente de la cité, ayant été construite par Tho­ron­dur d’abord comme Prince, puis en tant que Roi au neu­vième siècle du Troi­sième Âge. La partie est de la Rive Nord est le bas­tion des guildes mineures, les Sau­niers contrôlent la berge de la rivière et les Manœuvres occupent la partie ouest quelque peu recons­truite. La zone cen­trale de la Rive Nord est pro­ba­ble­ment le quar­tier le plus sûr pour les voya­geurs.