L’enfant des eaux (3)
La soirée débute par un interrogatoire franc entre les Tisseurs et moi-même.
Ils me soupçonnent d’attirer les orques suite à plusieurs indices comme les orques Berseker me visant.
Ils demandent à voir mon équipement. Ensemble, on passe en revue mon équipement :
- mon arc. En bois (if), ancien (plus d’un siècle). Des renforts métalliques anciens. Une inscription en argent en runes qui rappelle une origine du Nord du Rhovanion.
- mon épée. Ordinaire, un travail correct de forgeron. Un acier de base.
- Ma broche du capuchon. En ambre, inscrit dessus « CML », les initiales de Caèl, Mohana et Larunda. Un beau bijou avec une incrustation en or blanc. Le pendentif est en or. C’est un bijou artisanal mais qui n’est pas nain ni elfe.
Les tisseurs me demandent de jouer franc-jeu et de dévoiler le reste. En effet je n'ai pas encore ouvert le sac.
Monte un moment de tensions puisque j’apprends qu’ils ont déjà fouillés, sans mon accord, mes affaires. Acte qu'ils jugent visiblement nécessaire suite aux nombreuses trahisons qu'ils ont déjà vécues. D'après eux , ils me donnent juste la possibilité de renforcer la confiance en montrant ce que garde encore caché.
Je dévoile, sans en avoir moi-même connaissance ou souvenir :
- des bijoux dont une bague abimée en métal rare (platine), prisé par les elfes. Il y a la marque d’un poinçon et il devait y avoir une pierre de 2-3mm. Un lien avec Numénor (les anciens rois de l'ouest et maintenant des royaumes du Nord, une « catégorie supérieure des hommes » Arlan en fait visiblement partie de ces descendants de Numénoréens.).
- des vêtements enfants et de femme et un jouet (plutôt un doudou). Ces vêtements me ramènent dans un souvenir où je vois ma famille jouer, courrir… Les vêtements de femme, y a des senteurs, dont une légère odeur de parfum. Des effluves d’une plante que Gunard ne peut identifier. Finalement, ça semble être de laudeline, fleur qui pousse au bord de l’eau, en particulier près de la rivière Celduine (frontière extrême N-O du Rhovanion).
- un pendentif. Plat, très fin. Une boule au milieu. Irisé. Des rayons du soleil dessus en Mithine (métal aimé par les elfes). Le martelage est d’excellente qualité. 500ans voir plus. Le soleil et les rayons, symbolisent la famille humaine. Les Eotrhen prisent ce symbole. C’est un signe d’appartenance à une famille nobiliaire voire royale.
Pendant quelques instant Arlan me fixe sans parler puis pose une main sur mon épaule et me rassure sur le fait qu'il m'aidera à découvrir mon passé. Le rôdeur semble rassuré sur ma bonne foi.
Après cet échange viril et courtois de mon inventaire, nous décidons d’aller nous reposer un peu (poursuivre la nuit). Gunard, pour sa part, préfère s’entretenir avec Agdad.
Au réveil, nous décidons de nous partager les tâches :
- Eodrec et moi-même allons questionner Agdad sur les enfants adoptés, puis en présence d’Alana, nous allons à l’encontre de certains d’entre eux, dont Tigan. Il est en train de discuter avec une fille et prépare son matériel de chasse. La fille semble dérangée par la présence d’Alana. Après cet échange, Alana constate que des jeunes se sont montés la tête en prétendants être détenteurs d’un savoir supérieur A la tête de ce groupe, Tigan. Nous poursuivons nos recherches en discutant avec un groupe de jeunes en train d’essayer de pêcher. Parmi ces jeunes, deux sont sur la liste (Elsouane, le plus jeune, passionné et connaisseur des plantes). Nous proposons d’aller chercher des plantes en forêt et tentons de distinguer des lieux de la forêt où ces jeunes ne souhaiteraient pas que l’on se rende.
- Gunard et Arlan vont pister les traces des orques. Il semblait y avoir 3 loups montés et 3 orques. Ils sont repartis vers les montagnes. Un loup monté s'est détaché du groupe ,surement partit chercher des renforts.
En fin de matinée, nous nous regroupons. 3 barques arrivent, les cors sonnent et le village se précipite vers ces barques. Nous restons volontairement à l'écart de la foule, à la lisière de la forêt. Eodrec observe l’attitude de Tigan. 12 hommes sur ses barques dont un shaman. Le village s’agenouille lorsque celui-ci met pied à terre. Laé lui apporte des objets cérémoniels.
Nous décidons de profiter de ce moment pour s’éclipser faire un tour en forêt, sur les fameuses directions à éviter. Nous arrivons à une clairière. Au centre des pierres, en cercle. Des menhirs (Ce sont de très vieilles pierres) propres (sans mousse). Règne une atmosphère « irréelle », « surnaturelle ». Sur un promontoire, Arlan distingue les traces d’un humain qui aurait observé la scène. Présences de cendres : restes d’une torche. Peut-être est-ce un promontoire pour haranguer… Il y a du vent et le rôdeur indique qu'il y a trop de feuilles au sol. On a caché quelquechose au sol dans ce cercle de menhirs. On semble apercevoir des traits au centre du cercle de pierres, sous les amas de feuille.
Nous nous décidons enfin de pénétrer dans ce cercle et en retirant les feuilles nous y découvrons, une étoile à 5 branches dessinées par des traits de graviers. Peut-être est-ce le symbole de Numénor. Du coup un doute s’installe sur l’interprétation de tout ça et notamment sur la question des « sangs purs »… La "puissance magique" de ce lieu est confirmé quand Cundiel, l'épée d'Arlan semble étrangement chauffer.
Vers le promontoire, dans des cavités, nous découvrons une pièce de tissu, un sous-vêtement d’un ado.
Nous redescendons au village et allons informer Agdad de la situation. Ce dernier nous informe que le shaman souhaite nous rencontrer. Après un bref déjeuné, nous nous rendons au temple. Torches allumées, fumées, le shaman joue du tambour. Je tente d’éloigner Laé pour faciliter la parole, et choisit finalement de m’entretenir avec lui, permettant ainsi au groupe de discuter avec le shaman. Nous décidons de rejoindre la clairière cette nuit car nous supposons que les jeunes vont s’y rendre, étant donné que nous parions sur une attaque des orques pour la nuit suivante.
Nous guettons le village à la tombée de la nuit, puis ça commence à remuer. Nous apercevons quatre barques s’éloigner du village, habituées et discrètes. Un adulte semble être en tête. Ils sont une douzaine, tous en capes, à priori pas d’armes mais des sacs. Pas de torches. Ils pénètrent la forêt en file indienne. Les derniers se tiennent la main. Nous les suivons. Des lumières s’allument devant. Arrivés à la clairière, ce groupe rentre dans le cercle, l’adulte en tête. Ils disposent les torches sur les 5 pointes de l’étoile. Au centre, l’homme commence à parler. On ne comprend pas grand-chose, ça semble être du numénorien noir mal maîtrisé. L’homme lève les bras au ciel. La lumière est plus grande. Parmi ce groupe nous distinguons Tigan. Nous décidons d’intervenir avant que ne débute réellement la cérémonie. Arlan veut se faire passer pour un grand numénorien. Eodrec va lancer une flèche enflammée de manière à ce qu’Arlan soit « dans la lumière » lors de son arrivée. Bref une entrée magistrale. Une parole est alors lancée vers Arlan qui la laisse passée grâce à de l’elfique et les jeunes sortent les armes. Arlan fait du numénorien. Les jeunes fuient, certains avec leurs sacs, d’autres non. Eodrec tente de ralentir la fuite de Tigan en lançant une flèche enflammée devant lui. Un « rattraper la » est lancée. Une dizaine de formes se lancent en courant dans la forêt. Eodrec et Arlan se lancent à leur poursuite, moi de même mais trop en retard je décide de rejoindre Gunard restait dans la clairière pour surveiller les « prisonniers » dont l’adulte. Commence une longue course poursuite commence pour Arlan et Eodrec. Ce dernier rattrappe Tigan pendant qu’Arlan poursuit une silhouette en avance. Ils sont clairement sortis de la forêt et sont en train d’escarper la montagne. Arlan doit se débarrasser de trois orques tout en évitant de perdre du terrain sur cette silhouette qui ne cesse sa poursuite. Finalement après 45min de poursuite infernale, Arlan arrive enfin à attrapper la silhouette, lui lie les mains dans le dos en bordure d’un lac. Prêt à redescendre, des tentacules surgissent du lac attaquent Arlan et la fille. Lors de cet affrontement, l’enfant des eaux est aperçu, par terre (surement tombé du sac de la fille). Arlan fait un magnifique combat mais ne peut lutter seul, heureusement Eodrec arrive à le rejoindre et combattre ce poulpe. Gunard, le prisonnier et moi-même, avons remarqué les torches laissées par Eodrec et entendus les sons de cor lancés par Eodrec mais notre ascension est trop tardive et trop lente pour arriver à participer à ce combat. Ce poulpe était surement le « guetteur » aux portes de Kazakdum.
Eodrec et Arlan arrivent à s'échapper et sont épuisés physiquement et mentalement par ce terrible combat. Ils commencent à redescendre en présence de la femme et de Tigan. Nous les interrogeons. Ils suivent « juste » une cérémonie décrite dans « le livre », un gros livre noir qu'Arlan s'empresse de mettre dans son sac. Arrivés au village, nous sommes accueillis par le shaman, le groupe de jeunes est au complet. Arlan énervé leur rappel qu’une mise au point sera nécessaire demain. L’adulte du groupe était un ancien apprenti shaman exclu.