la bataille des Emyn Beraidh

Maître de Jeu Nombre de messages : 1468 Date d'inscription : 10/09/2005

Les Emyn se dressaient devant les tisseurs, labyrinthe escarpé au canyons encaissés. Les cris et fracas des combats résonnaient à quelques pas de là dans le cayon ou le convoi était bloqué, cloué par les archers, l’escorte décimée ou dispersée, le temps était compté. Surgissant de derrière les falaises par les étroites failles entre les falaises des ancestrales Emyn les tisseurs apparurent au pas de course en 3 groupes d’assauts. Les guerriers en tête, ils s’élancèrent dans les escaliers de ce qui avait été jadis une antique frontière.

Arlan anticipant l’étroitesse des lieux sorti la redoutable dague de Gabilgathol, les bottes de l’aratar frappèrent la roche d’une course rapide, le duneen leva son glaive mais la dague lui ouvrit le ventre, l’homme s’effondra alors qu’Arlan le dépassait et lançait une dague de jet. Le duneen à quelques mètres plus haut dans les escaliers s’effondra à sont tour la poitrine percée…

A l’escalier central les bottes de cavalier firent voler les pierres éparses, se projetant le long de la falaise l’eothrem ajusta dans le même mouvement sa position et d’un coup de glaive ouvrit la poitrine du dunéen qui tomba des escaliers, alors qu’Eodrec poursuivait déjà sa course…

Au dernier promontoire Edegilon s’élança à sont tour sur les escaliers, le passage était étroit et le Duneen en surplomb avantagé, mais le tisseur brandit son bouclier, force de percussion et redoutable obstacle, le duneen déstabilisé est achevé d’un coup d’épée, bouclier en avant la montée se poursuit…

derrière chaque guerrier les veilleurs arcs bandés empêchent les éventuels soutiens, alors que chante mortellement, l’arc elfique…en quelques minutes les tisseurs atteignent les plates-formes pour en chasser les archers.

Dans le même temps surgit dans le cayon, bardé d’acier, un guerrier seul…surprise passée les dunéens lui font face s’apprêtant à le déborder, mais le nain est rapide et la clavicule du premier guerrier explose dans une gerbe de sang, le marteau décris alors une parfaite courbe pour perforer la poitrine d’un second guerrier alors que la terre jaillit sous la bottes du nain le talon heurtant la roche dans un mouvement de coté pour esquiver le coup du troisième guerrier et se projeter vers la protection des chariots…

la bataille des Emyn Beraidh vient de commencer, elle marquera la légende des frontières du Cardolan…

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Génial !

Tu permets que je complète ?
La dernière phrase est un appel du pieds à Fina pour qu'à son tour il nous propose un complément … Razz

Cliquez sur l'image pour la voir en plus gros.

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Extrait du journal de Maitre Arathuïr, érudit de Teid Mor, 3e Âge des Hommes.

Chacun sait combien la bibliothèque de Teid Mor est riche, combien elle recèle de trésors. J'y puise une matière infinie pour ma recherche sur les Tisseurs. C'est aujourd'hui sur la bataille des Emyn Beraidh que j'aimerais revenir.

Résumons ce que nous savons du contexte géopolitique de la bataille
À la fin des années 1350 aurait eu lieu dans cette frontière du Cardolan appelée les Emyn Beraidh, une bataille dont le souvenir a passé les siècles. Les Emyn Beraidh — comme leur nom le laisse deviner — sont une région de collines assez encaissées qui dans leur partie centrale représentent un véritable dédale propice à toutes les embuscades. L'époque est marquée par une courte famine qui décime une partie de l'Arnor, le petit peuple de Tharbad en particulier semble en avoir particulièrement souffert. Il est possible que notre ville en ait été en partie épargnée, en raison de l'alliance de circonstance qui la liait à cette époque à une partie des peuples dunéens voisins. La situation était d'autant plus délicate que le roi du Cardolan était alors en grande faiblesse, les barons s'agitant pour le contrôler. C'est dans ce cadre que seraient intervenus une fois de plus les Tisseurs, sauvant un convoi frumentaire à destination de la capitale.

Les Tisseurs, qu'en savons nous ?
J'ai expliqué il y a quelques temps ce que je croyais assuré des Tisseurs, un ensemble de faits réduits et fragiles. J'avais d'abord conclu que le groupe devait être commandé par un homme au bouclier, qu'il comprenait (peut-être) un second homme armé d'une épée rouge, et d'un nain. C'est de ce dernier que l'on se souvient le mieux puisqu'il est le seul dont le nom soit passé dans les chants "Gunard Maille d'acier". L'archéologie funéraire me laisse, moi, penser que le chef devait s'appeler Ed Agilon. Pour le reste, en particulier la présence possible d'un elfe, rien n'est assuré et ce chantier de mes recherches ne progresse toujours pas.

Une bien curieuse découverte
Pourquoi le Nain est-il resté ainsi dans les mémoires davantage que ses deux ou trois compagnons ? Un indice est peut-être apporté par une miniature qui se trouvait dans un vieux manuscrit portant sur la région des Emyn Beraidh, volume conservé à la bibliothèque de Teid Mor. J'ai emporté la page, le vieux bibliothécaire sourd comme un pot ne s'est rendu compte de rien. Un tel trésor est plus en sécurité dans mes archives que dans les réserves de la ville où il sera bientôt déchiré par la dent des rats (je ne parle pas de mes anciens collègues), rongé par l'humidité, ou arraché pour répondre aux besoins de la chaise percée. Le voici, dans sa splendeur originelle, les couleurs sont à peine passées.

Observons cette image de près.
Au premier plan, le nain et sa maille d'acier. L'arme dont il est affublé est étrange, mi-hache, mi-masse, sans que l'on puisse dire s'il s'agit d'une arme contondante ou coupante. Nul pointe en tous cas, du type "bec de corbin", dont certaines légendes le disent pourvu. Derrière lui le chariot au milieu des collines — nul doute on est bien dans la bataille présentée en préambule. Très clairement c'est lui qui mène la charge et a qui doit revenir l'honneur de la bataille. Nul elfe n'est représenté ici, les archers sont pourtant nombreux. On aperçoit malgré tout à gauche de l'image, en retrait, un homme au bouclier qui semble commander de l'arrière les combattants. C'est là sans doute une partie de l'explication : les héros de la mêlée laissent leur nom — surtout lorsqu'ils meurent au combat ; les généraux qui font vaincre sont bien oubliés, c'est là le triste sort sans doute de la mémoire d'Ed Agilon.

Une enquête à poursuivre.
J'ai envoyé il y a quelques jours plusieurs missives dans les différentes villes Cardolan afin qu'on m'éclaire sur ce que racontent les chants épiques conservant la mémoire de cette bataille. J'attends de recueillir leurs couplets et leurs refrains afin de poursuivre l'enquête.

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