[Maitre Arathuïr] La Boulangère a des écus

Extrait du journal de Maitre Arathuïr, érudit de Teid Mor, 3e Âge des Hommes.

Mes efforts pour rassembler les rares traces se rapportant à l'histoire des Tisseurs commencent à porter leurs fruits. Dusse ma fortune y passer, je serai un jour l'Historien de référence à consulter sur ces questions. Je reçois à l'instant une missive du bourgmestre d'un médiocre village de montage nommé "Montblanc". Il prétend que sur la place du marché, une statue pourrait représenter l'un d'eux et que les chansons locales en gardent encore traces. Une émotion fébrile me saisie. Je rassemble quelques affaires de voyages, la récompense promise pour toute information et je me mets en route.

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Eodrec, sonneur de cor. Arpenteur de la Terre du Milieu.

Extrait du journal de Maitre Arathuïr, érudit de Teid Mor, 3e Âge des Hommes.

Le voyage fut long. Les six porteurs de ma litière, pourtant à peine plus âgés que moi semblaient avancer moins vite que des escargots. Leurs chants lancinants, entonnés, prétendaient-ils, pour leur donner du cœur, n’ont eu d’autre résultat que de me délester de mon pécule. J’ai préféré payer plutôt que de devoir les entendre plus longtemps.

Montblanc est comme je le pensais un modeste village fortifié. La statue de la place — je la crayonne ci-dessous pour en garder mémoire — corrobore ce que j’avais déjà imaginé : Ed Agilon est bien l'incarnation des Tisseurs.

[Maitre Arathuïr] La Boulangère a des écus Edagil10

Devant ma grimace d’une pêche si maigre cependant, le Comarche — bourgmestre, aurions nous dit —, un dénommé Federikus Fuente, a fait venir ses trois filles pour qu’elles chantent devant moi la cantillation que la tradition locale attache aux Tisseurs. La consonance du patronyme du héros varie encore une fois, mais le temps en est la cause. Par acquis de conscience je la rapporte ici, quoique je doute qu’elle ait une quelconque véracité historique.

La Boulangère a des écus qui ne lui coutent guère (bis)
Elle en a je les ai vu,
J’ai vu la Boulangère aux écus, j’ai vu la Boulangè-è-re (bis)

Aed Guilomme les lui fournit pour tâter ses brioches (bis)
Toute la nuit elle besogna,
Ah les belles bri-oches que voilà, ah les be-les brio-o-ches (bis)

Car les brioches, il aimait çà, le brave Aed Guilomme (bis)
Généreux il en donna,
Aux belles enfants qui passaient là, car il était un ho-o-mme (bis)

Souvent la vérité se cache derrière le texte. Je ne vois pas ici ce qu’il faut en retenir : on ne peut imaginer qu’un chaste héros comme Ed Agilon eut ainsi pu séduire les gueuses. Quant à comprendre le texte suivant son sens premier, il ne peut non plus en être question. Aucun héros de sa trempe n’aurait perdu son temps avec des enfants. Il avait le monde à sauver, lui.

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Eodrec, sonneur de cor. Arpenteur de la Terre du Milieu.

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Excellent..... Bravo Laughing

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